La vie rêvée des chaussettes orphelines de Marie Vareille, Editions Charleston, 2019

Dès les premières lignes on fait la connaissance de l’héroïne du roman, Alice. C'est une jeune femme qui va se confier à un journal intime suite au conseil de sa psychologue. Elle semble perplexe, mais elle va tout de même rédiger ses pensées.

Le récit alterne entre l'année 2011 et l'année 2018, tout le long du roman on passe d'une période à l'autre par le biais des chapitres.

En 2011, Alice est une jeune femme extrêmement attachante, elle vit à Londres et exerce un métier qui l'épanouit. Elle est en couple avec Oliver et souhaite devenir maman, mais cette étape est extrêmement compliquée. On découvre également qu'elle a une sœur nommée Scarlett et elles sont très proches.

En 2018 on retrouve une Alice extrêmement angoissée, elle ne peut pas dormir sans médicaments. Elle a quitté Londres pour Paris, elle est seule à la recherche d'un appartement et d'un travail.

Alice est un personnage attachant qui doit faire face à de lourds secrets. Petit à petit, on s'interroge sur sa vie, où est son mari, sa sœur, a-t-elle réussi à être mère ?

Pour l'histoire je vais m'arrêter là, la vie rêvée des chaussettes orphelines est un texte très touchant sur le lien qui peut unir deux sœurs. J'ai été totalement surprise par cette histoire, je ne m'attendais pas à ce dénouement. Sous ce titre léger ce cache des thèmes importants et émouvants. C'était un très bon moment de lecture

BILAN LECTURES Février 2021

J'ai adoré :

- Les lendemains de Melissa Da Costa

- Dans la tête de Sherlock Holmes, tome 1 : l'affaire du ticket scandaleux de Benoît Dahan et Cyril Liéron

J'ai aimé :

- Nos embellies de Gwénola Morizur

- Le magasin des suicides de Olivier Ka

- Le grimoire d'Elfie, tome 1 : l'île presque de Audrey Alwett

- Le mal-épris de Bénédicte Soymier

- Les cahiers d'Esther, tome 4 : Histoires de mes 13 ans de Riad Sattouf

Que dieu lui pardonne de Laurent Malot, XO Éditions, 2021

Merci à la masse critique Babelio et aux éditions XO pour cet envoi.

Dès les premières lignes l'auteur nous embarque, on découvre une jeune femme qui va essayer de se reconstruire, d'oublier sa vie d'avant. Elle n'est pas encore majeure et va découvrir un nouveau lycée. Maya, va essayer de vivre sa vie d'étudiante, avoir des amis, subvenir à ses besoins... mais elle reste sur le qui-vive.

"La nuit, des bêtes rôdent et sèment la terreur."

Et puis elle va faire la connaissance de Lucien Archin, un petit bonhomme qui n'est pas gâté par la vie, il vit avec son beau-père et ses frères et sœurs. Et cet homme, Félix Pigeon est violent impossible pour Maya, la narratrice du récit de ne pas intervenir. Elle connaît la violence, elle a été elle-même victime de son père. Pendant de nombreuses années elle a été violée, par cet homme.

Maya ne va rien lâcher, elle qui voulait fuir son passé va finalement découvrir qu'il n'est jamais loin.

Cette héroïne ne triche pas, elle écoute son cœur quitte à être condamnée, à s'oublier...

"C'est comme ça, la violence, on se sent coupable de l'exposer, comme une malformation. On est cassé de l'intérieur, on fait pitié ou on effraye. La peur et la honte sont deux tentacules qui vous maintiennent au fond de l'eau."

J'aime ces lectures qui interpellent et interrogent. Que dieu lui pardonne traite de sujets forts, la maltraitance, les remords et l'amour. Et le silence que certains choisissent... mais à quel prix ?

Avec la lecture de ce roman ,j'ai découvert la plume de Laurent Malot et je compte bien récidiver. J'aime l’orientation qui a été prise pour traiter de ces horreurs. Il a réussi à insérer de l'espoir et de la résilience dans des moments terribles. Et surtout, la justesse des mots, du texte, l'histoire est directe, elle va droit au but.