Femmes en colère de Mathieu Menegaux, Grasset, 2021

Il y a des parutions que j'attends avec impatience et les romans de Mathieu Menegaux rentrent dans cette catégorie.

Souvent, je précommande les romans afin de les avoir le jour même de la sortie, mais pour "Femmes en colère" j'avais envie d'aller le chercher en librairie (je précise c'était le lendemain de la sortie) je ne peux pas attendre trop longtemps.

Et une fois que j'ai commencé ma lecture, je l'ai dévoré en moins de 24 heures. C'était un vrai coup de cœur.

J'ai découvert la plume de Mathieu Menegaux avec le roman "Je me suis tue" il y a maintenant quelques années et j'avais adoré lire cette plume intense, forte et percutante. Après avoir lu le cinquième roman de l'auteur je peux l'affirmer je suis dépendante à ces textes.

"Femmes en colère" est l'histoire de Mathilde, c'est une jeune femme née en 1985, bien insérée dans la société, mère de deux petites filles. On découvre qu'elle est incarcérée depuis trois ans.

Nous sommes en 2020 et l'auteur nous propose de suivre son procès. On va découvrir la cour d'assises, les jurés, les délibérations, des articles du code pénal et la tension qui y règne.

L'auteur alterne entre la cellule de Mathilde où elle va se confier et la salle des délibérés où la tension est palpable...

Mathieu Menegaux arrive à nouveau à se mettre dans la peau de cette femme, c'est épatant.

Cette histoire informe, questionne et ne laisse pas indemne.

Et je suis obligée de parler de la construction du récit elle rassemble tellement à une pièce de théâtre, c'est ingénieux.

Un petit tour en librairie #1, MARS 2021

​Voici le résultat de mon craquage en librairie.

Quel bonheur de rentrer dans une librairie avec des chèques lire et se dire c'est partiiiiiii.

J'ai acheté quoi ?

En premier, j'étais obligé d'acheter le dernier roman de Mathieu Menegaux, j'adore ces romans... et j'avoue que je les dévore en moins de 24h.

Ensuite, j'ai acheté deux bandes dessinées que j'avais déjà lu mais je voulais les avoir dans ma bibliothèque. Dans la tête de Sherlock Holmes est sublime, je l'avais emprunté en médiathèque et le monde au balcon est tellement drôle.

Puis, j'ai pris deux poches, un de Carène Ponte (j'avais adoré sa comédie de Noël) et un de Louise Mey (Embruns m'avait totalement scotché).

Je compte vite retourner en librairie :)

Le Mal-épris de Bénédicte Soymier, Calmann-Lévy, 2021

Dès le prologue, on sent que l'on va plonger dans un roman dont les mots et les maux vont être puissants.

Paul est un homme compliqué à cerner, il a de plus en plus de mal à faire face à la solitude qu'il ressent lorsqu'il rentre de son travail, il subit sa vie. On sent qu'à tout moment il peut basculer. Paul est le narrateur de cette histoire et je dois dire que c'est déstabilisant d'avoir accès à ses pensées, celle d'un homme violent. Tel un thriller, le mal-épris est une histoire sombre... C'est extrêmement bien écrit et j'ai eu beaucoup de mal à lâcher cette histoire.

Paul voit certaines femmes comme des proies et il va avoir un comportement totalement angoissant, il va espionner, tenir un carnet tel un détective, fabuler et fantasmer.

Lorsqu'une nouvelle voisine va emménager, il va devenir totalement obsédé par ses faits et gestes, comme un drogué il va tout noter et tout faire pour l'aborder.

On sent qu'elle n'est pas réceptive mais petit à petit une relation amicale va s'instaurer, ils vont prendre l'habitude de boire un verre et d'échanger et puis un jour tout va basculer et elle va vite réaliser son erreur et elle décide très vite de l'ignorer, de l'effacer.

Pour Paul ce n'est pas possible et la violence va de plus en plus s'installer.

Et puis il va avoir Angélique, cette collègue qui manque de confiance en elle, qui veut croire en l'amour. Mais elle est loin d’imaginer que cette relation avec Paul va être terrible…

Il s'agit d'un premier roman et c'est une très bonne surprise, j'ai apprécié le style, avec des phrases courtes, qui percutent. On ressent vraiment la puissance des mots, l'urgence d'écrire cette terrible violence qui touche malheureusement beaucoup trop de personnes.