L’autrice nous plonge au nord du Cameroun, au sein du peuple peuls, où l’on va découvrir un ensemble de règles pour les hommes et les femmes qui sont obligatoires et qui sont terribles. Les impatientes est un roman composé de trois parties, on découvre trois femmes.
Ramla qui est une jeune femme qui souhaite continuer ses études et épouser l’homme qu’elle aime mais, elle va être obligée d’épouser l’ami de son oncle, un homme beaucoup plus âgé qu’elle.
Ensuite, on découvre Hindou, la demi-sœur de Ramla, elle va se marier le même jour qu’elle avec son cousin, alcoolique et extrêmement violent.
Et dans la dernière partie on découvre Safira, mère de six enfants, âgée de trente-cinq ans qui va voir sa vie bouleversée, après vingt ans de mariage son mari lui annonce qu’il va se marier à nouveau. Pour elle, ce n’est pas acceptable de laisser s’installer une nouvelle femme, elle va tout faire pour s’en débarrasser...
Les impatientes est plus qu’un simple roman, c’est un texte engagé qui permet de découvrir le système de polygamie et surtout tout ce qui en découle comme les mariages forcés, les violences conjugales, le fonctionnement familial….
Ce système est encore malheureusement beaucoup trop tabou et la littérature permet d’expliquer, de dénoncer et d’essayer de faire avancer les choses.
En lisant ce texte, il y a de nombreux mots peuls dont le mot, “munyal” traduit par le mot “patience”. Ce mot est extrêmement important, il est répété des dizaines de fois dans ce roman à ces femmes qui vivent des actes terribles sans avoir le droit de se révolter.
En me plongeant dans ce prix Goncourt des lycéens 2020 je ne m’attendais pas à découvrir un texte éprouvant, puissant, inspiré de faits réels et tellement bouleversant.
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